De l’EMC à l’ECM

De l’EMC à l’ECM

Ou comment l’Education à la Citoyenneté Mondiale peut prendre place dans l’Enseignement Moral et Civique en France

1- La fondation Dhillon Marty s’inscrit dans la philosophie d’action de l’UNESCO

 Si accroître l’accès à l’éducation reste un défi majeur pour de nombreux pays, l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement fait maintenant l’objet de toutes les attentions, avec un accent particulier mis sur l’importance des valeurs, des comportements et des compétences qui encouragent le respect mutuel et une coexistence pacifique .

Dans ce contexte, l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) bénéficie d’un intérêt grandissant, ce qui montre que l’éducation a désormais pour rôle et pour objectif de créer des sociétés plus justes, plus pacifiques, plus tolérantes et plus inclusives. Lancée en 2012, l’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout (GEFI) du Secrétaire général des Nations Unies a contribué à sensibiliser à l’importance de la citoyenneté mondiale dans l’édification d’un meilleur avenir pour tous. En réponse à la demande croissante de ses États membres, qui réclamaient de l’aide pour transformer les apprenants en citoyens du monde responsables, l’UNESCO a fait de l’éducation à la citoyenneté mondiale l’un de ses principaux objectifs en matière d’éducation pour les huit prochaines années (2014-2021).

 L’UNESCO souhaite démontrer que l’ECM s’avère indispensable pour apporter aux apprenants les compétences dont ils ont besoin dans le monde dynamique et interdépendant du XXIe siècle. Si l’ECM a été appliquée de diverses manières dans différents contextes, régions et communautés, on constate tout de même un certain nombre d’éléments communs, parmi lesquels la volonté de développer chez les apprenants :

  • un comportement guidé par une compréhension des multiples niveaux identitaires et la possibilité d’une « identité collective » transcendant les différences individuelles culturelles, religieuses, ethniques ou autres ;
  • une connaissance approfondie des problèmes mondiaux et des valeurs universelles telles que la justice, l’égalité, la dignité et le respect ;
  • des capacités cognitives qui permettent d’exercer un jugement critique, systémique et créatif, y compris à travers l’adoption d’une approche qui englobe de multiples points de vue et qui reconnaît les différentes dimensions et perspectives des problèmes ;
  • des capacités non cognitives, notamment des compétences sociales telles que l’empathie ou la capacité à résoudre des conflits, et des compétences et des aptitudes en matière de communication pour créer des réseaux et interagir avec des personnes de différents milieux, origines, cultures et points de vue ;
  • des capacités comportementales permettant de travailler collectivement et de manière responsable pour trouver des solutions globales à des défis globaux et agir dans l’intérêt du bien commun.

« Nous devons encourager la citoyenneté mondiale. L’éducation ne doit pas seulement apprendre à lire, écrire et compter. Elle doit aussi former des citoyens et assumer pleinement le rôle central qu’elle peut jouer en aidant les gens à créer des sociétés plus justes, plus pacifiques et plus tolérantes. »

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, le 26 septembre 2012, lors de l’inauguration de l’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout (GEFI).

Pour l’UNESCO, l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) renforce les connaissances, les compétences, les valeurs et les comportements dont les apprenants ont besoin pour construire un monde plus juste, pacifique et durable, et pour prospérer en tant que citoyens du monde au XXIe siècle.

Un rapport a été publié en ce sens :

ECM imageC’est de ce rapport que s’inspire la fondation Dhillon Marty pour proposer des interventions éducatives en faveur de l’Education à la Citoyenneté Mondiale dans les écoles de France.

Pour en savoir plus : http://unesdoc.unesco.org/

2- La proposition pédagogique de la fondation Dhillon Marty dans le cadre de l’Enseignement Moral et Civique français

En France, l’enseignement moral et civique  a pour objet de transmettre et de faire partager les valeurs de la République acceptées par tous, quelles que soient les convictions, les croyances ou les choix de vie personnels. Les valeurs ainsi mises en avant supposent une école à la fois exigeante et bienveillante qui favorise l’estime de soi et la confiance en soi des élèves, conditions indispensables à la formation globale de leur personnalité.

L’enseignement moral et civique a pour but de favoriser le développement d’une aptitude à vivre ensemble dans une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.

Il met en œuvre quatre principes :

  • penser et agir par soi-même et avec les autres et pouvoir argumenter ses positions et ses choix (principe d’autonomie)
  • comprendre le bien-fondé des normes et des règles régissant les comportements individuels et collectifs, les respecter et agir conformément à elles (principe de discipline)
  • reconnaître le pluralisme des opinions, des convictions, des croyances et des modes de vie (principe de la coexistence des libertés)
  • construire du lien social et politique (principe de la communauté des citoyens).

Pour en savoir plus : Bulletin Officiel de l’Education Nationale du 25 juin 2015

Loin de l’imposition de dogmes ou de modèles de comportements, l’enseignement moral et civique vise à l’acquisition d’une culture morale et civique et d’un esprit critique qui ont pour finalité le développement des dispositions permettant aux élèves de devenir progressivement conscients de leurs responsabilités dans leur vie personnelle et sociale.

Cet enseignement s’appuie sur les valeurs de la citoyenneté républicaine et démocratique. Ces valeurs sont la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, la solidarité, l’esprit de justice, le respect et l’absence de toutes formes de discriminations.

Cet enseignement requiert aussi l’appropriation de savoirs (littéraires, scientifiques, historiques, juridiques…). Il n’existe pas de culture morale et civique sans les connaissances qui instruisent et éclairent les choix et l’engagement éthiques et civiques des personnes.

C’est dans cet esprit, et pour faire le lien entre Enseignement Moral et Civique et Education à la Citoyenneté Mondiale, que l’équipe de la fondation Dhillon Marty propose d’intervenir dans les classes en partenariat avec des chefs d’établissements et enseignants volontaires pour apporter un témoignage de terrain sur l’ouverture au monde.

Les principes d’intervention de la fondation reposent sur des témoignages et  des activités interactives, interculturelles et intergénérationnelles, questionnant les concepts d’identité, de citoyenneté et de solidarité.

Le but de la fondation est d’animer, aux côtés des enseignants qui le souhaitent, une ou plusieurs séances qui permettent de dépasser les frontières et d’éveiller à une réflexion collective sur l’idée d’une citoyenneté mondiale compatible avec l’identité individuelle de chacun.

L’objectif de la fondation est :

  • d’apporter aux élèves français des connaissances concrètes sur les modes de vie et d’éducation aux Etats-Unis et au Japon
  • d’éveiller les jeunes à d’autres univers, à d’autres modes de penser afin d’encourager leur esprit de tolérance
  • de faire prendre conscience que chacun peut trouver sa place dans le monde en tant que citoyen responsable, tout en préservant sa propre individualité, sa propre identité et son droit à être FREE TO BE

 

ECM diagramLes thèmes abordés peuvent être au choix des enseignants l’éducation, la mode, l’alimentation, l’environnement, le sport, l’art…

Les présentations se font en ANGLAIS et en FRANÇAIS et s’adressent particulièrement aux élèves des sections européennes.