Batailles

Batailles en France

Un tiers des soldats en France étaient Indiens.

Bataille de Givenchy
Bataille de Neuve Chapelle
Bataille d’Aubers Ridge
Bataille de Festubert
Bataille de Loos
Bataille de la Somme
Bataille de Cambrai

La Bataille de Givenchy (18-22 décembre 1914) fut lancée pour assister les français combattant à Arras. Le plus gros de la tache fut supporté par les soldats indiens qui connurent des pertes à Ypres et les survivants pâtirent de l’hiver ainsi que de vêtements et de nourriture inadaptés.

Bataille de Neuve Chappelle (10-13 mars 1915) fut la 1ère offensive majeure qui prit place en mars 1915. Les Alliés eurent du renfort avec de nouvelles troupes après l’épreuve des tranchées pendant l’hiver. La moitié des troupes du Commonwealth, 20 000  hommes, étaient des soldats indiens. En tout 40 000 hommes furent envoyés au front.

map-neuve-chapelle-1915

Pendant les premiers mois, le plan d’attaque était d’affaiblir l’offensive allemande instaurée depuis octobre 1914 en attaquant des 2 côtés du front simultanément ; une attaque au nord depuis l’Artois et une au sud depuis la Champagne. L’Artois était une zone importante pour la reconquête du réseau de chemin de fer pour permettre de ralentir la progression allemande. Une attaque indépendante qui consistait à reprendre Neuve Chapelle et si possible Aubers Ridge pour un poste d’observation couvrant la plaine et passer derrière les lignes allemandes et s’attaquer à leur défense.

Les soldats sikhs du 47ème régiment libérèrent le village après un combat au corps à corps dans les maisons et les rues pour avancer jusqu’aux tranchées allemandes. Les troupes britanniques et indiennes avancèrent rapidement pour attaquer une partie de la ligne allemande restée intouchée par les bombardements. L’attaque fut initialement un succès, cependant l’avancée fut entravée à cause d’une mauvaise communication et un manque de munitions. Les soldats britanniques tentèrent de prendre Aubers Ridge, butèrent sur des barbelés non endommagés et subirent d’énormes pertes. Le combat cessa après 3 jours avec une perte de 7000 soldats britanniques et 4200 soldats indiens morts ou blessés. Les troupes allemandes subirent des pertes similaires.

La Bataille d’Aubers Ridge (9 mai 1915) commença plusieurs jours après l’échec de l’attaque de Neuve Chapelle. Le plan de l’armée française était de casser la ligne allemande au nord d’Arras avant que les unités de l’armée britannique et indienne ne prenne Aubers Ridge qui donnait aux troupes allemandes une bonne visibilité sur le front ouest. Les troupes allemandes renforcèrent leurs défenses  grâce auxquelles elles devaient leur succès du mois de mars 1915. L’armée indo-britannique ne fut pas mise au courant des renforts allemands. Les attaques qu’elle lança furent insuffisantes pour casser les défenses allemandes ou pour repousser la ligne de front. La disposition des tranchées et la fluidité des mouvements et l’organisation derrière la ligne de front britannique ne facilita pas l’arrivée des renforts et la prise en charge des blessés.
L’équipement de l’artillerie britannique et ses munitions étaient en mauvais état. Les soldats britanniques et indiens furent exposés aux bombardements allemands en pleine nature et le front ouest dut subir de nombreux morts et blessés.

La Bataille de Festubert (15-27 mai 1915) fut menée par la 1ère Armée Britannique sous le commandement de Sir Douglas Haig contre une offensive allemande entre Neuve Chapelle au nord et le village de Festubert au sud. La bataille était la continuité de la bataille d’Aubers Ridge. L’assaut fut planifié le long d’une ligne de front composée principalement de troupes indiennes. L’attaque autour du village de Festubert fut lancée la nuit du 15 mai par 2 divisions composées principalement de l’infanterie indienne et fit une progression rapide malgré l’échec du bombardement pour détruire la ligne de défense de l’armée allemande. L’offensive consistait à assister les troupes français afin attirer les troupes allemandes sur le front britannique.

Dix bombardiers sikhs resteront dans les mémoires. Le lieutenant Frederick Smith et deux Sepoy furent les seuls survivants de ce groupe de braves qui passa miraculeusement, en rampant sur les cadavres de leurs camarades, à travers une rafale de plombs, et portèrent leurs bombes à travers la 1ère ligne. Le lieutenant Smith fut décoré de la Croix de Victoria, Lance-Naik Mangal Singh de l’Ordre du Mérite Indien, et chaque sepoy impliqué fut décoré de la Indian Distinguished Service Medal. Deux de ces hommes appartenaient à la 45ème Rattray’s Sikhs, quatre au 19ème Punjabis. Il doit être rappelé que les sikhs ont gagné une grande part de l’honneur de presque chaque compagnie de régiment mixte en France.

La Bataille de Loos (25 septembre-19 octobre 1915) fut lancée en simultanée avec l’offensive française  en Champagne. La bataille faisait partie de la campagne du maréchal Joffre et fut désignée pour repousser les troupes allemandes en une double offensive. Les troupes britanniques attaqueraient par le nord de Lens, à Loos, et l’armée française depuis le sud de Lens. Les soldats étaient exténués et l’approvisionnement en obus était insuffisant. Les Alliés utilisèrent du gaz au chlore pour la 1ère fois, cependant, à cause du changement de direction du vent, le gaz se retourna contre les tranchées britanniques ce qui força les soldats à s’éloigner de la ligne de front mais donna aux britanniques une chance de faire une avancée  et ils furent capable de prendre le village de Loos. L’attaque suivante ne lança pas de bombardement avant la montée en avant de l’infanterie ce qui causa un grand nombre de morts. Le combat féroce à Loos a fait que seulement 2000 des 8500 soldats tués lors du premier jour de la bataille ont pu être identifiés. Les erreurs de la bataille de Loos furent répétées dans la bataille de la Somme.

La Bataille de la Somme (1er juillet-18 novembre 1916) fut menée par Sir Douglas Haig et fut le premier déploiement majeur de la nouvelle armée de volontaires formés par Lord Kitchener. Le premier objectif était de détourner les allemands de l’armée française à la bataille de Verdun où les français subirent des pertes sévères. Le second objectif était la prise de Bapaume et Cambrai. Deux régiments indiens, le 20ème Deccan Horse et le 34ème Poona Horse, prirent part dans la 1ère et la seule charge de cavalerie de la bataille. L’offensive fut un désastre absolu pour l’armée britannique. L’assaut indo-britannique fut victime d’une très mauvaise communication. Entre le moment où les ordres arrivaient pour leur progression, les allemands avaient assez de temps pour renforcer leurs positions. Les cavaliers indiens et leurs homologues britanniques furent incapables d’avancer à cause des armes légères et des tirs de shrapnel. Le combat était supposé être une percée décisive, cependant il devint l’incarnation des horreurs de la guerre durant la Grande Guerre. Les stratégies adoptées durant la bataille furent critiquées pour l’importance des pertes qui mirent en lumière la manière de penser militaire conservatrice et dépassée. Les britanniques mirent un régiment de cavaliers indiens en attente quand l’attaque commença à exploiter le nul qui serait créé par une attaque d’infanterie dévastatrice. Aucun terrain ne fut gagné ni aucun gain en matière de stratégie. Les charges de cavalerie appartenaient au passé.

Durant la Bataille de Cambrai (20 novembre-4 décembre 1917), les forces de l’ouest attaquèrent la ligne d’Hindenburg qui était une ligne allemande de défense derrière leur ligne de front ce qui faisait diminuer les pertes de soldats allemands. La ville de Cambrai en fut le centre car les forces de l’ouest savaient que les allemands ne la considéraient pas comme une localité importante c’est pourquoi elle était protégée par des troupes qui étaient épuisées par la bataille d’Ypres. Le début de l’attaque fut un succès, les forces de l’ouest percèrent la ligne d’Hindenburg mais les troupes allemandes ne bâtirent pas en retraite et contre-attaquèrent immédiatement. Les forces de l’ouest furent repoussées et durent abandonner le terrain qu’elles avaient gagné.